vendredi 29 mars 2013

Week-end de Pâques... Quels accords mets et vins ?


« Dans la bouche, le vin commence comme un chuchotement et se finit en baiser, il met du printemps dans l’automne ! » Alors que la météo vire au beau et que les jours rallongent, l’arrivée du printemps annonce Pâques et ses traditionnelles tablées familiales. C’est l’occasion de déguster des produits de saisons gourmands et rafraîchissants, comme les asperges ou les fèves, petits pois, artichauts ou encore endives et ail nouveau. L’agneau évidemment est au centre de toutes les attentions et se pare de ses plus beaux atours pour son tour d’honneur lors du week-end pascal !

Si la saison de Pâques rime avec légumes primeurs, pour la plupart d’entre eux, les accords mets et vins se montrent parfois délicats, l’endive et son amertume comme l’astringence naturelle de l’artichaut pouvant en effet être de véritables casse-têtes. Dans la majorité des cas, la tendance est de se contenter d’eau mais une idée plus gourmande serait de déboucher un flacon approprié. Aussi un champagne rosé, frais et tonique, soulignerait à merveille vos entrées printanières tout en faisant la transition avec l’apéritif par exemple. Des vins frais, vifs et tranchants comme certains sauvignons liguriens ou encore les chardonnay chablisiens à l’accent minéral et tonique seraient la parfaite escorte des légumes croquants de saison !

L’agneau, quant à lui est plus facile à marier. Dans tous les cas, le vin rouge est son compagnon idéal et peut se décliner sur le thème de l’origine de la viande ! Par exemple, l’agneau de Pauillac se mariera à merveille avec un Médoc racé et élégant de type Saint Estèphe, Margaux ou bien sûr Pauillac. L’agneau de Sisteron, en revanche, se plaira en compagnie d’un vin sudiste aux tannins fondus et aux notes épicées des vins de Châteauneuf du Pape ou de la Vallée du Rhône en général, mais s’épanouira aussi avec un Bandol mûr ou même des Coteaux de Provence ou des Côtes du Luberon. Pour les plus gourmands qui pourront se procurer de l’agneau d’allaiton de l’Aveyron, les Languedoc charnus et vibrants de Faugères ou de Minervois sublimeront l’élégance et le fondant de la chair ! Enfin, on ne peut décemment pas ne pas parler d’agneau sans citer le pré salé, qui, à l’instar de Winston Churchill, n’est pas difficile et ne se contente raisonnablement que du meilleur, ne supportant en toute modestie que l’éclat des vins majestueux, comme les Bourgogne de la Côte de Nuits et les Saint Emilion vibrants de Terroir.

Le chocolat est aussi incontournable en cette période de Pâques et il ne serait pas raisonnable de l’escorter d’un vin sans âme : les traditionnels Banyuls et Maury sont de bons camarades, mais une bonne alternative aux fins de repas sucrées pourrait être un vieux Jerez du type Amontillado ou un vin Jaune Jurassien, voire même certains vins de Voile du Sud Ouest !

Bonnes dégustations à tous et joyeuses Pâques.

Source : http://blog.mesvignes.com

Les conseils la cave arômes

Les vins blancs :

Clos L'Abeilley 2004 Sauternes 14.80€
Château Sisqueille 1944 - Rivesalte 149€
Château Las Collas 1970 - ou en 1/2 bouteilles 1959  Rivesalte 65€

Les vins rouges :

Château Cadet 2009 - Bordeaux Supérieur 8.50€
Les Creisses 2010 - VDP d'Oc - 13€
Petit Puch 2008 - Graves de Vayres 12€
Domaine de l'Aurage 2008 - 30€ au lieu de 36€
Roc de Cambes 2004 - 65€

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lundi 25 mars 2013

Pourquoi Yquem ne produit pas le millésime 2012


"Comme vous avez pu le lire, nous avons décidé de ne pas produire le millésime 2012. Pourtant, comme chaque année, des efforts constants et intenses ont été mis en œuvre dans la vigne et dans les chais, mais Dame Nature s’est montrée par trop contrariante pour nous permettre d’arriver à nos fins : la météo du mois d’octobre a en effet perturbé le processus de concentration du raisin d’Yquem.

Un 2012 qui ne passe pas l’épreuve de la dégustation

Quelques barriques ont quand même pu être récoltées à plus de 21° d’alcool potentiel grâce à la précision des tries effectuées. Cependant ces lots n’ont pas franchi la dernière   étape, celle de la dégustation, qui chaque année élimine de toute façon une part de la récolte jugée indigne du nom d’Yquem (de 20 à 100%).

Il s’agit là d’une décision difficile mais assumée, au regard de notre histoire, des équipes qui nous ont précédées, et de tous les amoureux d’Yquem.

Une décision à replacer dans une perspective plus large

Tout comme en  1910, 1915, 1930, 1951, 1952, 1964, 1972, 1974 et 1992, il n’y aura pas de Château d’Yquem 2012.

Comme aime à le rappeler Pierre Lurton, « déguster Yquem est certainement la plus belle façon de voyager dans le temps. » C’est en ce sens que nous oeuvrons car nous sommes et voulons rester fiers de chacune de nos créations."


Source : http://www.myquem.com - 21 décembre 2012 News


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Quel amateur de vin êtes-vous ?


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vendredi 22 mars 2013

arômes ACTU : La fin des blagues Carambar


Quand la vigne pleure…


Le phénomène dénommé « pleurs » de la vigne peut s’observer au début du printemps.

La plante vient de traverser la saison hivernale, période de « dormance » durant laquelle les transformations chimiques et biologiques du végétal se sont réalisées sans manifestations extérieures.


Avec le redoux et la remontée des températures ambiantes, la sève, qui était descendue vers les racines, afflue de nouveau en direction des futurs organes verts, et va naturellement s’écouler d’abord par les plaies de taille non encore cicatrisées. On dit que la vigne est en « reprise de végétation » et on observe une jolie goutte limpide et brillante qui coule lentement le long du bois, comme une larme sur une joue : la vigne « pleure ».


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vendredi 15 mars 2013

Et vous, comment fêtez-vous l'arrivée de notre nouveau Pape ?


Après cinq générations de passion et de travail, le Domaine Santa Duc produit des vins reconnus dans le monde entier.

Parcelle située au lieu-dit Les Saintes Vierges, terroir mitoyen de La Crau, sur la commune de Courthézon. Jean XXII est à l’honneur. Premier des papes avignonnais, issu de Cahors, il développe un vignoble pontifical et fait ériger un château dans ce qui allait devenir Châteauneuf-du-Pape. Issu de Grenache vielles vignes (95%) et Mourvèdre (5%) la vendange se fait manuellement avec un tri sévère des raisins. L’élevage est de 18 mois en barriques.

Bien différent des Gigondas, ce vin exprime bien son terroir et répond aux attentes de l’appellation. La sucrosité et le volume du Grenache sont aux rendez-vous, avec de jolis tanins discrets et élégants.

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Château Larrivet Haut-Brion expérimente le vieillissement en mer

Un vin vieilli dans la mer est-il vraiment meilleur ? Pour en avoir le coeur net, le responsable d'un grand cru du Bordelais (Château Larrivet Haut-Brion) et ses amis, un tonnelier et un ostréiculteur, ont mené une expérience oenologique originale, un "banc d'essai" entre terre et mer.


Vin de bordeaux : Château Larrivet C'est d'abord une histoire de copains, ça a germé dans la tête de l'un et ça a été repris par les autres", explique Bruno Lemoine, directeur général et vinificateur du Château Larrivet Haut-Brion (sud-ouest de la France), en présentant mardi à la presse les résultats "surprenants" de l'expérience mais "suffisamment intéressants" selon lui pour être rendus publics.

"J'avais entendu un tas d'histoires sur le vieillissement en mer", concernant par exemple les vins de Bandol ou les bordeaux envoyés en Inde au XVIIIe siècle par le viticulteur Louis-Gaspard d'Estournel, dont les invendus seraient revenus en France bien meilleurs qu'ils n'étaient initialement, dit-il. "Ça m'a amusé, questionné, et lorsqu'en 2009 nous avons eu un millésime exceptionnel, riches en tanins, je me suis dit qu'il fallait faire quelque chose avec ça", raconte M. Lemoine.

Il confie donc à son ami Pierre-Guillaume Chiberry, de la tonnellerie Radoux, la réalisation de deux petites barriques de 56 litres, pour prolonger le vieillissement de son vin rouge durant six mois supplémentaires. L'un sera conservé de manière classique dans un chai du château, l'autre immergé dans un prestigieux parc à huîtres du bassin voisin d'Arcachon, le Parc de l'Impératrice.

DES ÉCHANGES "PAR OSMOSE" ENTRE LE VIN DE LA BARRIQUE ET LA MER ENVIRONNANTE

M. Chiberry met ses trois Meilleurs ouvriers de France à l'ouvrage pour réaliser les deux fûts, à la main et simultanément pour leur donner des caractéristiques identiques et ne pas fausser ainsi les paramètres de l'expérience.


Pris au jeu, les salariés de la tonnellerie livreront même les deux fûts à vélo jusqu'au domaine de M. Lemoine, distant de 150 km, pour qu'ils soient remplis du cru 2009 "classique" en juin 2011.

Alors que la première barrique, baptisée "Tellus" (déesse romaine de la Terre) reste au chai, la seconde, nommée "Neptune" (dieu de la mer) est embarquée sur le bateau de l'ostréiculteur Joël Dupuch pour être placée dans son parc, "au point zéro des marées basses". Par souci de protection, le fût est placé dans une enceinte de béton dotée d'un couvercle et enchaîné. "Le tonneau pouvait bouger un peu" et a donc dû subir un phénomène de tangage ou de roulis, explique Joël Dupuch, qui estime qu'il a dû se retrouver brièvement à l'air libre 25 à 30 fois durant les six mois de vieillissement.

Les deux barriques ont été sorties fin janvier pour être mises en bouteille, goûtées par les expérimentateurs et analysées par un laboratoire vinicole. Si la cuvée "Tellus" ayant poursuivi sa maturation en chai a quelque peu déçu, "Neptune" a réservé de bonnes surprises. Les analyses en laboratoire ont confirmé qu'il y avait bien eu des échanges "par osmose" entre le vin de la barrique et la mer environnante, malgré une bonde en inox parfaitement étanche.

En six mois, le "Neptune" a perdu de l'alcool et a vu sa teneur en sodium augmenter, d'où ses saveurs légèrement salines qui "affinent les tanins". "On goûte aujourd'hui à un instant « t », mais après, il faut voir comment le vin continue à évoluer", souligne M.Lemoine, qui souhaite suivre sur dix ans cette cuvée sous-marine et va travailler "sur d'autres types d'élevage et de barriques".

Sources : La RVF avec l'AFP



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Les chercheurs britanniques associent le vin à l'intelligence

Selon une enquête menée par des chercheurs de l'University College London au Royaume-Uni, les personnes qui boivent au moins un verre de vin par semaine seraient plus éveillées que les nonconsommateurs. La consommation de l'alcool se traduirait par une meilleure circulation du sang vers le cerveau. L'étude, chapeautée par Sir Michael Marmot, a comparé les habitudes de consommation de plus de 6 000 fonctionnaires britanniques et leur capacité de résoudre des problèmes mathématiques et des exercices de grammaire. Selon les résultats, même les personnes buvant uniquement un verre de vin par semaine ont obtenu un meilleur score que les abstinents. De même, ceux-ci indiqueraient que les femmes bénéficieraient plus des bienfaits de l'alcool, à cause de leur métabolisme qui diffère de celui des hommes. Une présentation détaillée des conclusions de cette recherche est disponible dans l'American Journal of Epidemiology.

Source : www.vitisphere.com - www.winealley.com - http://aje.oxfordjournals.org/

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mercredi 13 mars 2013

Que boire avec des choux ?


Auréolé de vertus nutritionnelles exemplaires, le chou, quelle que soit sa variété est de retour dans nos assiettes, aussi à l’aise en version cuisine légère que dans les grands classiques.
Difficile de parler du chou au singulier tant il en existe de variétés. Cultivé depuis l’Antiquité, il a eu le temps de faire prospérer sa famille, celle des Brassica aleracea. Typiques de l’hiver, les choux pommés arborent des teintes allant du vert clair presque jaune au bleu violacé, en passant par le vert foncé ou le bleu-vert. Leurs feuilles sont frisées ou cloquées comme celles du chou cabus. Certains ornent même les parterres  fleuris des communes et châteaux. 
Malgré sa belle allure, son image de légume campagnard, odorant et indigeste, reste tenace. Bon marché et rapide à cuisiner, il est pourtant bien dans l’air du temps. Blanchi, il perd beaucoup de son odeur. Cuisiné sans excès de matières grasses, il est digest. S’il excelle en chou farci, choucroute ou potée, ses feuilles font des papillotes végétales ultrachics. Il adopte des cuissons au wok, à l’étuvée ou vapeur, respectueuses de ses nutriments. En compagnie de viandes blanches, poissons, céréales, fromages, épices ou légumes racines, il n’est jamais ennuyeux !

Bien les choisir
Qu’ils soient frisés ou lisses, préférez les choux lourds et denses, présentant des feuilles bien fermes, non flétries, bien brillantes et non décolorées. Comptez 500 g pour 4 si il est servi en garniture et plutôt 700 g pour le farcir. Il se conserve une semaine au frais. Environ 2 € le kilo.

Côté vins
C’est le mode de préparation qui décide : farci, en garbure ou associé à une saucisse de Morteau, un rouge fruité de Loire, du Beaujolais ou d’Auvergne lui va bien. Associé à du haddock ou des crevettes, ou en choucroute, il préfère un blanc sec de Loire ou d’Alsace.
Source : Cuisine et vins – Février / Mars n°150

Conseils de votre caviste arômes
Pour marier votre choux farci ou accompagné de viande, nous vous recommandons un Morgon 2008 - 2009 du Domaine Chamonard (entre 11 et 13€) ou encore un Bordeaux supérieur Château Cadet 2009 (8,50€). Avec du poisson ou encore des crevettes, nous vous orientons vers un Bourgogne aligoté de 2008 du domaine Pierre Boisson à 12€ - petite perle très dure à trouver. 




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mercredi 6 mars 2013

"Le vin est la plus saine et hygiénique des boissons " Pasteur


Débat : Faut-il renoncer à noter les vins ?


Avec le développement des nouveaux médias (réseaux sociaux, blogs…), la polémique sur la notation des vins enfle. Outils d’évaluation précieux pour certains, les notes sont désormais accusées de renforcer le pouvoir des experts, voire d’être antidémocratiques. 


La scène se déroule il y a quinze ans, dans un club de dégustation plutôt connu et cossu de l’Ouest parisien. Un amateur œnophile, tire-bouchon en main et regard moiré d’envie, lançait à la cantonade :« Vous allez voir, nous allons nous régaler, je vais ouvrir une grosse quille, un 97 sur 100 Parker, préparez-vous au grand choc… ».

L’année dernière, c’est pourtant le même passionné qui, au sein du même club, entamait une dégustation par ces mots : « Nous nous fichons pas mal des notes, de ce que disent La RVF ou Robert Parker, n’est-ce pas ? Le vin, ce n’est pas ça ; le vin, c’est la liberté ! ». Spectaculaire, ce revirement résume à lui seul l’ampleur du débat, voire la polémique qui agite la planète vin. Popularisée puis plébiscitée dans les années 80 et 90, la notation des vins sur 5, sur 20, voire sur 100 est aujourd’hui critiquée et remise en question, parfois par ceux-là mêmes qui l’avaient portée aux nues.

UNE ÉMULATION STIMULANTE
Tout change autour de nous. Le boom économique du vin, la mondialisation, la spéculation sur les meilleures bouteilles, les frustrations de ceux qui n’ont plus accès aux grands crus et l’essor d’Internet ont bouleversé les repères traditionnels. Conséquence, le consensus autour des notes s’est transformé en âpre champ de bataille.
Pour les plus optimistes, la hiérarchisation du vin par la notation conserve des avantages : les notes constituent un outil d’évaluation mémorisable précieux pour les consommateurs, noter contraint les experts à s’engager et favorise aussi une émulation stimulante entre les amateurs et les professionnels. Mais pour une frange croissante du public, voire de certains producteurs, la notation se distingue surtout par ses points négatifs : elle camouflerait la subjectivité du dégustateur au nom d’une prétendue approche objective, voire universelle du vin et, surtout, elle simplifierait à outrance, nivelant les différences et uniformisant le goût du vin. Ce qu’un fin observateur comme l’écrivain Jean-Paul Kauffmann résume d’une formule limpide : « La notation systématique a supprimé la dimension sacrée du vin ».

UNE IDÉE RÉCENTE ?
Il n’y a pas si longtemps, il est vrai, l’homme appréhendait encore le vin sans le noter. Dans les années 60, pour le raconter, il y avait surtout des plumes : Raymond Dumay, Alec Waugh… Et plus près de nous Bernard Ginestet ou Pierre-Marie Doutrelant, dont le livre fameux, Les Bons vins et les autres (Seuil, 1976), dressait un panorama du vignoble français assorti d’un guide de l’acheteur dans lequel ne figurait pas une seule note ! L’idée de noter les vins semble en effet récente. Elle serait née aux États-Unis, en Californie, à l’université de Davis, à la fin des années 50, promue par des œnologues soucieux d’évaluer techniquement leurs produits. Mais on prête beaucoup aux Américains. En réalité, plusieurs concours vinicoles en France employaient la notation sur 20 dès les années 30. Et l’on retrouve des vins décrits et notés, sur 20 toujours, dans La Revue du vin de France, dès 1951. Abandonnées en 1953 à la mort du fondateur Raymond Baudouin, les notes ne réapparaîtront dans nos colonnes, timidement, qu’à partir de 1980.
Passée sur 100, la notation chiffrée des vins est popularisée vers la fin des années 70 par Robert Parker, avec sa lettre Wine Advocate. Cet avènement correspond à un contexte économique et social précis. Dès la fin des années 60, l’essor de la société de consommation favorise la publication de “bancs d’essais” dans la presse. La notation chiffrée se généralise peu à peu : machines à laver, films, musique… tout y passe, de l’objet le plus utilitaire à l’œuvre d’art. Il n’y avait aucune raison que le vin y échappe. Face à l’inflation du nombre de vins à vendre, le consommateur s’empare des notes, outil de simplification et de prise de décision. Pour le marchand de vin comme pour le producteur, la note devient un outil commercial de premier ordre, efficace et gratuit.

DÉJÀ, AU TEMPS DES ROMAINS...
Remise au goût du jour depuis les années 80, l’évaluation du vin n’est pourtant pas une nouveauté, l’archéologie en témoigne. Depuis ses origines, le vin est synonyme de pouvoir, de rang social et économique. Un esclave pour une amphore de vin : le prix payé par les chefs barbares aux commerçants grecs et romains n’est pas une légende. Dès l’époque romaine, les meilleurs “crus” de Campanie, dont le fameux Falerne, étaient référencés et distingués dans les textes de Pline et Columelle. Même phénomène de ce côté des Alpes ! Au fil des siècles, la connaissance, les données géographiques, les préférences des princes et des marchands ont fixé en France, pour un temps plus ou moins long, la hiérarchie des crus et des régions productrices. Et aujourd’hui encore, le vin demeure un produit à part, “aristocratique”, un des derniers à propos duquel on recourt à des qualificatifs désuets : noblesse, race, distinction, supériorité…
Cette tradition historique est-elle la seule explication à cet appétit de notes ? Sans doute pas. La note peut en effet simplifier la vie du consommateur et… du dégustateur. Après avoir dégusté des centaines d’échantillons, il est plus facile de se rappeler une note qu’un cocktail de sensations organoleptiques : visuelles, olfactives, gustatives et tactiles. « La note est une réduction », affirme Bernard Burtschy, statisticien et critique au Figaro, selon qui « la note et le texte concernent des publics différents, l’une complétant cependant l’autre ». Une complémentarité également défendue par Antoine Gerbelle, membre de La RVF : « Le ressenti de la dégustation produit le commentaire qui, par traduction simplifiée, donne naissance à la note ».

LE SOUVENIR DES ÉMOTIONS
La note serait donc un aide-mémoire permettant de localiser et de faire remonter à la surface le souvenir de nos émotions. Elle peut même suppléer les mots qui ne viennent pas. « J’ai besoin des notes, elles complètent tout ce que je ne sais pas dire », explique Yvonne Hégoburu, vigneronne à Jurançon (domaine de Souch).
Autre femme du vin, Jeannie Cho Lee, première Asiatique Master of Wine, notait bien avant de devenir critique professionnelle : « La note est un outil commode pour offrir un instantané rapide. C’est une façon rigoureuse de comparer les vins selon des critères d’excellence en termes de style, de variété et de région pour, en définitive, pouvoir émettre un jugement global sur un vin ». Tous les écrivains du vin insistent pourtant sur un point : la note n’est ni suffisante, ni autonome. Y compris Robert Parker, qui l’a popularisée : « Pour moi, la note n’est là que pour mettre en valeur et compléter les commentaires de dégustation, qui sont mon principal outil pour vous communiquer mes jugements », écrit-il régulièrement dans l’introduction de ses guides.

UN ENGAGEMENT FORT
Autre intérêt de la notation : y recourir réclame un certain courage de la part de l’expert. Cela, tous les enseignants vous le diront. « Les grands dégustateurs se distinguent par leur capacité à attribuer sans trembler un 5 sur 20 à tel vin goûté à l’aveugle, un 20 sur 20 à tel autre. Les experts moins aguerris n’ont pas cette amplitude et oscillent entre 12 et 17 sur 20 », témoigne Denis Saverot, directeur de la rédaction de La RVF.
La nécessité de noter, donc de s’engager davantage, apparaît parfois à l’issue d’un cheminement personnel. « Pendant quinze ans, j’ai refusé de noter les vins, explique Antoine Gerbelle. Dans mes articles, dans mes guides, je mettais en  avant les meilleurs domaines et mes préférences parmi leurs vins, point final. Avec l’expérience, j’ai vu que ce système manquait de précision, que ce confort intellectuel trahissait un refus d’engagement. La note est une véritable prise de risque critique qui, au final, m’a fait, je crois, gagner en clarté. ».

DE LA SUBJECTIVITÉ À L'OBJECTIVITÉ
Noter est donc un engagement. Oui, mais sur quelles bases ? Dans le camp des détracteurs de la notation, beaucoup soulignent la subjectivité de l’évaluation humaine du vin. Trop de paramètres fragilisent l’objectivité et la reproductibilité de la note : conditions de dégustation (aveugle, semi-aveugle, position de l’échantillon…), lumière sur le lieu de dégustation, état de fatigue du dégustateur, variabilité des bouteilles… Un seul exemple : même en essayant de pratiquer une notation “absolue”, avec le maximum d’objectivité, il est évident que Lafite ou Margaux sortiront mieux notés dans une dégustation horizontale de 1992, millésime faible, que dans une dégustation verticale du cru.
Après avoir beaucoup pratiqué, le grand critique Michel Bettane sonne la charge : « L’idée de notation universelle est idiote. Elle tend, beau mensonge, à faire croire qu’une même échelle peut servir pour tous les produits, du vin demi-industriel au cru le plus capricieux. Le consommateur roi et débile y trouve son compte, le marchand aussi, association parfaitement au point de pervers et de malfaiteurs. La liaison d’une note chiffrée et d’un prix semble irréversible, autre forme de perversion mentale aimée du plus grand nombre ».
Comme la plupart des experts, Jeannie Cho Lee nuance aussi la prétention à l’universalité des systèmes d’évaluation : « On évalue souvent la qualité d’un vin dans le contexte d’un style et parfois d’une gamme de prix. Et là, l’expérience reste déterminante. La multiplication des dégustations de vins d’une même région, issus de nombreux producteurs, fournit le nécessaire étalonnage qualitatif, facilitant le positionnement d’un vin donné dans une hiérarchie régionale et stylistique. Les professionnels sont en général spécialisés dans telle ou telle région, accumulant ainsi une expérience large et profonde… ».

LA "BASE" PROTESTE
Mais la notation magistrale se heurte à d’autres formes de contestations. Depuis l’avènement d’Internet, la note est devenue un enjeu de pouvoir qui oppose les critiques professionnels à la communauté des amateurs regroupée dans les forums ou sur Facebook.
Ces derniers ont souvent le sentiment de subir une note venue d’en haut, expression d’un fond culturel ou du parti pris stylistique du prescripteur. Beaucoup d’amateurs décèlent là une attitude péremptoire, antidémocratique. Il n’est pas rare, dans les clubs de dégustation, d’entendre cette récrimination : « Avec leurs notes, les experts distribuent des “Ce n’est pas bon” à la volée. On aimerait entendre plus souvent des “Je n’aime pas” ». Notons encore que les barèmes de notation des vins sont calqués sur les systèmes d’évaluation scolaire : sur 20 en France, sur 100 aux États-Unis (avec une “moyenne” à 70). Un héritage dénoncé par les altermondialistes qui voient là la reproduction de l’esprit de compétition aride qui caractérise nos sociétés occidentales.

NOTE ET UNIFORMISATION
Autre antienne contre la notation, cette affirmation : « La notation favorise l’uniformisation des vins ». Sébastien Lapaque, écrivain et critique littéraire, stigmatise « ceux qui produisent des vins gonflés, boisés, bodybuildés en espérant décrocher une note supérieure à 90/100 dans le Guide Parker ». À titre de rétorsion, Lapaque a renoncé à toute notation et a même exclu les bordeaux de ses guides. Le filmMondovino de Jonathan Nossiter, sorti en 2004, cristallise cette mise en cause du nivellement consumériste et industriel, dont la notation serait un avatar. Quitte à cultiver certains amalgames idéologiques : d’après le film, d’un côté les méchants capitalistes proches de l’industrie confisquent le goût du vin, de l’autre le gentil paysan sud-américain ou sarde, proche de la nature, produit un nectar forcément authentique… Le même type de défiance face à la globalisation et à la simplification anime le parfois caustique Hugh Johnson. Dès le milieu des années 90, il affirmait, dans l’édition anglaise de sonPocket Wine Book, que « l’Amérique aime les nombres (à l’instar de tous les vendeurs) parce qu’ils sont plus simples que les mots ».

REFUS DE LA SIMPLIFICATION
Les critiques de la notation sont-elles le monopole de la mouvance altermondialiste, de “bobos” sous le charme des vins naturels ou d’esthètes conservateurs ? Pas sûr. Depuis quelques années, certains producteurs rejoignent cette cohorte, avec des motivations diverses : esthétique hédoniste du vin, arguments éthiques, idéologie, refus de voir leur production comparée à celle des autres… En France, la famille Joly à Savennières (La Coulée de Serrant), Jean-Louis Chave en Hermitage ou encore Pierre-Emmanuel Taittinger en Champagne sont très critiques vis-à-vis de la notation. Leurs mots sont toujours à peu près les mêmes : « Un vin réussi est ce qu’il doit être, par essence incomparable aux autres. Les mettre sur le même plan, dans le même barème, ne rime à rien, ne veut rien dire… ». Un producteur piémontais, Teobaldo Cappellano, disparu en 2009, avait pris le parti d’exprimer son refus des notes sur les contre-étiquettes de chacune de ses bouteilles : « Dans les classements, la comparaison, dogme des paresseux, devient terme numérique dissociant et non effort humain partagé », assénait le vigneron…
Adoptée parce qu’elle simplifiait la vie du consommateur, la note est encore menacée par… la prolifération des modèles de hiérarchisation. Les échelles de notation sur 10, 20 ou 100 sont régulièrement aménagées, nuancées. Partisan d’une hiérarchie par classe plus que par note, Michel Bettane raille ces « idiotes progressions par demi-point, voire quart de point, ineptes pour des vins en cours d’élevage et ridicules pour les autres ! ».

LA FORCE DE L'HABITUDE
Sa solution ? Revenir vers des classements à trois, quatre ou cinq niveaux (souvent des étoiles, parfois des mots : excellent, très bon, bon, bof, beurk…), des paliers dans l’esprit des classements historiques des crus bordelais de 1855 ou des terroirs bourguignons.
« Il est impossible d’imposer à un dégustateur un autre système de notation que celui dont il a l’habitude », tempère Bernard Burtschy, pour qui « l’expérience montre qu’un même barème est utilisé de façon différente par chaque dégustateur ».
Et la notation collégiale ? Lorsqu’elle respecte des règles strictes (unité de temps et de lieu), elle offre aussi une alternative à la notation individuelle. Au travers de leurs notes, les capacités des dégustateurs (cohérence, répétitivité, capacité de hiérarchisation et pertinence) peuvent être évaluées, ainsi que des “affinités stylistiques” entre les vins. Mais elle comporte un écueil de taille régulièrement souligné par le critique Michel Dovaz : « Toute dégustation collégiale sanctionnée par une note moyenne revient à raboter les différences. La pondération statistique gomme les prises de position individuelles ».
Existe-t-il une troisième voie ? Certains francs-tireurs ont abandonné toute hiérarchisation dans la dégustation, ou, comme Hugh Johnson, tournent le système en dérision : le “système Johnson” propose ainsi un retour à l’instinctivité, promue au rang d’antidote contre la prétendue « rationalité » de la note. En partant d’un simple “sniff” (coup de nez), Johnson propose d’évaluer le plaisir que procure un verre de vin, du simple bien-être jusqu’à l’achat compulsif de la bouteille et même du vignoble !

TOUS ACTEURS, TOUS PROPHÈTES
Après la domination du magistère Parker, il faut aussi noter l’émergence d’un nouveau modèle, les “notations collectives”, très différentes de la notation collégiale. L’idée, cette fois, consiste à accumuler puis à “moyenner” toutes les notes existantes, des plus crédibles à celles qui sont simplement disponibles. L’exemple le plus remarquable : le site CellarTracker, lancé en 2004 par Éric LeVine, alors chef de projet chez Microsoft. Cette base de données interactive associe et mouline une infinité de notations “expertes” et “populaires”, unies par la sacro-sainte échelle sur 100. Avec des statistiques impressionnantes : fin 2011, on pouvait consulter sur ce site plus de deux millions de commentaires concernant plus d’un million de vins. « L’affirmation de ce phénomène est inévitable, il va perdurer. Mais attention : trop d’informations tue l’information », avertit Bernard Burtschy.
L’audience va-t-elle prendre le pouvoir ? L’émergence des blogs, des forums, des réseaux sociaux au détriment des médias traditionnels et des experts traduit une contestation de la figure du critique professionnel et de l’absolutisme parkerien en particulier. Alors, tous acteurs, tous prophètes ? On connaît les risques de dilution et de nivellement par le bas de l’information, le danger du grand relativisme général ; mais ce glissement engendre aussi la possibilité pour l’individu ou le petit groupe de se réapproprier une esthétique gustative, de se forger une identité culturelle, de se mesurer aux experts.
En 2012, la question de la notation dépasse d’ailleurs le monde du vin. Comme dans les années 70, tout se note, mais aujourd’hui, chaque “consom’acteur” veut asséner sa note. « Dans un proche avenir, les experts locaux vont se multiplier, se contredire et, je l’espère, semer la zizanie dans ce domaine. L’ère Parker touche à sa fin », annonce Michel Bettane. Paradoxalement, c’est là où elle est née, à l’école, que la note tend à disparaître…

LA FIN DES NOTES ?


À l’issue de cette enquête, nous suggérons de retenir les points suivants. 1) Il est aussi difficile d’évoquer la qualité d’un vin avec une note que de faire revivre une saveur avec un descriptif aromatique. L’addition des deux procédés peut être considérée comme le moins mauvais des systèmes. 2) L’évolution des modes de consommation et de communication permet à la note, pour la première fois dans l’histoire de l’Humanité, de devenir une aventure personnelle, ou du moins locale. 3) Plusieurs questions demeurent : cette démocratisation de la notation répondra-t-elle aux besoins des consommateurs néophytes sur la planète ? Satisfera-t-elle la galaxie des marchands et les producteurs ? Sera-t-elle enfin à la hauteur de la passion hiérarchique que le vin, comme tous les produits nobles depuis les temps les plus anciens, a toujours suscitée ?

Source RVF n° 561 Mai 2012 - Par Pierre Citerne

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mardi 5 mars 2013

Dégustation Gratuite Samedi 9 mars 2013

 
En dégustation ce samedi de 10h30 à 19h00
(sans interruption)




PROMOTION EXCEPTIONNELLE UNIQUEMENT CE SAMEDI !


33.00€ la bouteille de Chambolle Musigny 1986 Drouhin Laroze
au lieu de 39.00€ 
 
3.95€ la bouteille de Château Béchade du Roc 2010
Bordeaux Supérieurs au lieu de 4.80€ 
 
 (pour une quantité minimum de 24 bouteilles achetées)
 
A la dégustation de ce samedi :
 
-Château Malartic Lagravière 1999 Pessac Léognan blanc
-Chinon Dessus Narcay 2011 Domaine Pithon Paillé
-La Palazzola Umbria Igt Merlot 1998 Vin Italien
-Nuits Saint Georges 1er Cru Les Vaucrains 1999 Domaine Michelot
-Chablis Terroir de Chablis 2011 Domaine Patrick Piuze
 
 
Votre cave arômes réaménage ses horaires pour mieux vous servir.
 
A partir du 1er mars :
Le mardi et le jeudi nous vous accueillerons désormais jusqu'à 20h !
Nous ouvrirons uniquement les deux premiers samedis de chaque mois.
Merci de noter nos nouveaux horaires d'ouverture :
Lundi             9h-18h
Mardi            9h-20h
Mercredi      9h-18h
Jeudi             9h-20h
Vendredi      9h-18h
Samedi         10h30-19h les deux premiers samedis de chaque mois :
                      Dégustation gratuite !


 

vendredi 1 mars 2013

Les mots du vin et de la séduction s'entre-mettent...

Sa robe, ses jambes, sa bouche mais aussi sa rondeur, sa douceur, sa tendresse. Vous avez le vin à la bouche ? Alors trouvez les mots : Si votre femme, compagne, conjointe était un vin, lequel serait-il ?